jeudi 11 avril 2013

"Rien de réel ne doit entrer"


Le week-end dernier je suis allé voir l'expo Julio Le Parc dans le cadre de la programmation "Soleil froid" au Palais de Tokyo.
C'était ma première au Palais de Tokyo, en tout cas dans le musée car il faut savoir que la terrasse du Palais de Tokyo est un des spot préférés des skateurs parisiens, et même si je suis pas une grande skateuse j'aime bien m'y poser juste pour contempler les figures des skateurs (et les gamelles aussi...).
Bref revenons-en à l'exposition, j'avais lu quelques avis sur l'expo plutôt positive mais je n'avais aucune vraie attente ou préavis (en même temps vu que c'était gratuit pour moi même si ca avait été nul je n'en aurai pas pris pour mon argent!).

D'abord juste pour parler un peu du lieu, j'ai adorer l'ambiance, la structure, le décor du Palais de Tokyo!
Comment dire on dirait une friche recyclé! Ont dirait qu'ils ont fait exprès de laisser quelques parties du musée dans son état de délabrement pour rajouter ce côté carrément "grunge" qui contraste totalement avec le choix de la peinture blanche minimaliste utilisé pour le reste murs!
L'expo Julio le Parc commence fort, l'entrée de l'expo est une sorte de labyrinthe de lamelles métalliques suspendues, me voir sous tout les angles est au début un peu effrayant puis carrément amusant.
Voilà un adjectif pour cet expo et pour l'oeuvre de Julio Le Parc: amusante! Cet expo est un peu un parc d'attraction, on contribue à l'exposition en fait, les oeuvres "vivent" grâce à nous.
Il y a beaucoup d'oeuvres que j'ai aimé, cette façon de jouer avec la lumière, les reflets, les ombres, est juste bluffante, en entrant dans l'espace dédié à Julio Le Parc on entre dans un autre monde ou notre perception optique est poussée à ses retranchements (ca c'est de la phrase de critique d'art maggl!).
Le must de l'expo reste quand même la salle de jeux qui clôt le parcours, je me suis bien taper des barres solitaires, limite atteinte du syndrome de Peter Pan.

source
Cet oeuvre composée de  punching balls à l’effigie d'autorité tel que patron, prêtre, médecin, juge, policier, député est un vrai défouloir pour l'apprentie anarchiste que je suis entrain de devenir, et une dans les couilles de ces foutues députés corrompue, et une baffe à ces juges, j'oublie biensûr  pas les professeurs alors là je me défoule carrément coup droit, crochet. Même les adultes se prêtent au jeu, c'est la première expo où je vois les gens aussi peu  soucieux de leur attitude. Nan mais c'est vraie quoi, vous êtes déjà aller à une expo, les gens passent des minutes devant des peintures ou sculptures comme si ils déchiffraient un rébus, je n'ai jamais compris aussi pourquoi tout le monde chuchotaient comme si on été dans une bibliothèque!
ce coté "bobo-intellectuels" des expos m'a toujours un peu fait marrer, et j'ai justement trouvé que l'oeuvre de Julio le Parc se moquait un peu de cela!
On ressort de cette exposition complètement sonné, sur un autre monde, mais vraiment cet expo est plus qu'une expo d'art contemporain c'est une vraie expérience.
Durant tout le parcours il y avait de nombreuses citations de Julio Le Parc, ce Monsieur  est vraiment dingue, il ne faut pas absolument chercher à comprendre plein de sous-entendu derrière ces oeuvres, de -prend une voix snob-"Avec l'accumulation de ces petits carrés il fait référence au petit cubes de cette artiste du 17ème siècle qui...", je ne veux pas dire qu'il n'y aucune réflexion dans son oeuvre, si elle est même souvent très engagé (comme avec les punching balls) mais c'est toujours évident, son oeuvre est accessible!


« D’une manière générale, par mes expériences, j’ai cherché à provoquer un comportement différent du spectateur (...) pour trouver avec le public les moyens de combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de création, d’action. »
Julio le Parc


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